• Pour le contrôle qui aura lieu le prochain cours veuillez révisez : Socrate : sa date de naissance et de mort,la ou il habite,ses parents et qui et Platon,et Socrate. 
    Merci.  Huline

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  • Note du contrôle :Luciana=10/20

                             Hiver= 14/20

                             LivingHell=18/20

     

    Bravo a tous !


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  • Ethique et connaissance de soi

    Le fait de découvrir la vanité de son prétendu savoir peut aussi permettre à l’interlocuteur de Socrate de découvrir une vérité sur lui-même : passant du savoir à lui-même, il est alors amené à se mettre lui-même en question. La question en jeu dans le dialogue socratique n’est pas seulement ce dont on parle, mais aussi celui qui parle. Socrate harcèle ses interlocuteurs de questions qui les mettent eux-mêmes en question, qui les obligent à faire attention à eux-mêmes, à prendre souci d’eux-mêmes. Faire de la philosophie, c’est apprendre à mettre en question les « certitudes » et les valeurs qui dirigent notre propre vie. C’est se mettre en question soi-même, parce qu’on peut être amené à éprouver le sentiment de ne pas être ce que l’on devrait être. Le savoir philosophique n’est donc pas seulement une connaissance abstraite, mais il est inséparable d’un véritable travail sur soi-même. C’est en ce sens que, dans le dialogue de Platon intitulé Le Banquet, Socrate répond à un interlocuteur qui voudrait profiter de son savoir : « Quel bonheur ce serait si le savoir était une chose de telle sorte que, de ce qui est plus plein, il pût couler dans ce qui est plus vide. » Le savoir n’est pas un contenu achevé et immuable, qui serait transmissible directement par l’écriture ou par n’importe quel discours.

    La démarche philosophique de Socrate se caractérise donc par une forme de souci de soi. Socrate considère que la première chose qu'il faut connaître est ce que l’on est soi-même. Il prend en ce sens comme devise une inscription gravée sur le fronton du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même ». La connaissance de soi dont il est ici question s’oppose au prétendu savoir des sophistes en ce qu’elle n’a rien d’utilitaire : elle met au contraire en jeu un soin que chacun doit prendre de son âme en vue d’atteindre une règle de sagesse.


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  •   1) La morale kantienne :

    A) Précisez ce qui du point de vue moral distingue autonomie et hétéronomie selon Kant. (1)

    B) En quoi le libre-arbitre opposé au serf-arbitre explique le fait qu’en suivant la morale on soit plus libre ? (2)

    C) Citez l’impératif catégorique de la morale rationnelle de Kant. (1)

    D) En vous appuyant sur le sens de « impératif catégorique », dites en quoi la morale de Kant est qualifiée de déontologique. (1)

    E) A partir de l’impératif catégorique, prouvez l’impératif moral « Tu ne dois jamais mentir ». (1)

    2) Les limites de la morale déontologique et de la morale conséquentialiste :

    A) Donnez le contrexemple de Benjamin Constant contre l’interdit absolu du mensonge de la morale déontologique de Kant.(1,5)

    B) Donnez le critère moral conséquentialiste de l’utilitariste John Stuart Mill. (1)

    C) En quoi une morale conséquentialiste résout le conflit de devoirs exposé par Constant à l’encontre de la morale de Kant. (0,5)

    3) Tensions entre morale déontologique et morale conséquentialiste :

    A) Sur un radeau, des survivants sont confrontés au choix de manger ou non l’un d’entre eux pour survivre. A propos de ce choix moral, présentez la position et au moins un argument la justifiant d’une morale déontologique puis d’une morale conséquentialiste. (2)

    B) Pourquoi ne pas tuer une personne permettant d’en sauver 5 autres grâce à des greffes d’organes ? Donnez au moins un argument déontologique. (1,5)

    4) Bonheur et morales :

    A) Qu’est-ce que le contentement moral pour les cartésiens ? (1)

    B) Pourquoi l’espérance est-elle un devoir moral, en particulier celle que suivre son devoir rend digne d’être heureux ? (1)

    C) Pourquoi selon John Stuart Mill nous préférons être plutôt un « Socrate mécontent » qu’ « un porc satisfait » ? (2)

    D) En quoi dès lors l’optique utilitariste sur le bonheur se rapproche-t-elle de celle d’une morale déontologique ? (0,5)

    5) A propos d’universel, particulier et singulier :

    Appuyez-vous sur des exemples pris à la vie morale (pardon, politesse, etc.) pour justifier qu’il faille considérer en morale chacun de ces niveaux. (3)


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    Eléments de biographie

    Socrate est né à Athènes en 470 av. J.-C. et il est mort en 399 av. J.-C. dans la même ville. Il est le fils d’un sculpteur et d’une sage-femme. On le représente toujours discutant, vêtu d’un manteau grossier, parcourant les rues pieds nus, par tous les temps. Il a une apparence ignorante et vulgaire, il est laid et a une femme insupportable et pleurnicharde. Il ne quitte jamais Athènes, ne s’intéresse pas à la science de la nature mais au monde humain, et en particulier aux problèmes moraux. Il s’interroge sur l’essence des vertus (comme le courage, la justice, la piété, l’amitié, l’amour…) et cherche à en proposer des définitions. On peut dire que la question socratique par excellence est de la forme « Qu’est-ce que x ? ».

    Socrate n’a jamais écrit, et nous ne connaissons sa pensée qu’à travers des témoignages d’autres philosophes, et avant tout celui de son disciple Platon (mais d’autres Athéniens ont écrit sur Socrate, par exemple Xénophon). Platon a écrit de nombreux dialogues qui mettent Socrate en scène. Il est d’ailleurs difficile de savoir, quand on lit ces dialogues, si la pensée exprimée est bien celle de Socrate, ou plutôt celle de Platon.


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  • Maïeutique et ironie

    Comment Socrate en est-il venu à pratiquer la philosophie ? Dans son Apologie de Socrate, Platon raconte comment l’un des amis de Socrate, Chéréphon, avait demandé à l’oracle de Delphes s’il existait quelqu’un de plus sage que Socrate, et l’oracle avait répondu que nul n’est plus sage que Socrate. Socrate se demande alors ce que l’oracle a pu vouloir dire et il se lance dans une longue enquête auprès de ceux qui, selon la tradition grecque, possèdent la sagesse (hommes d’Etat, poètes, artisans), pour découvrir quelqu’un de plus sage que lui. Il s’aperçoit alors que tous ces gens croient tout savoir alors qu’il ne savent rien. Il en conclut que s’il est le plus sage, c’est parce que lui, au moins, sait qu’il ne sait rien. « Tout ce que je sais, dit Socrate, c’est que je ne sais rien. »

    Si Socrate affirme qu’il ne sait rien, c’est parce qu’il distingue le savoir (épistémè) de l’opinion ou la croyance (doxa). Contrairement à l’opinion, le savoir est une croyance que l’on peut justifier par des raisons, et non une croyance simplement admise. Cette distinction est si fondamentale qu’on y voit la naissance de la rationalité et de la philosophie proprement dite. A partir de Socrate on ne pourra plus se contenter de fragments poétiques à la mode d’Héraclite ou de Parménide : les affirmations des penseurs devront être justifiées par des arguments rigoureux.

    Ayant pris conscience de cela, Socrate va passer son temps à interroger ses concitoyens pour leur faire prendre conscience de leur ignorance. Il adopte une attitude faussement naïve : il interroge ses interlocuteurs en faisant mine de vouloir s’instruire auprès d’eux. C’est ce qu’on appelle la maïeutique socratique : l’art de faire accoucher les esprits de la vérité, tout comme sa mère faisait accouchait les femmes. On parle aussi de l’ironie socratique : l’art d’interroger (du grec iron, celui qui interroge), tout en surprenant l’interlocuteur en étant là où il ne s’attend pas à nous trouver.

    Certes, bien souvent la maïeutique ne mène à aucune vérité. De nombreux dialogues de Socrate ne parviennent à aucune vérité et finissent par une aporie, c’est-à-dire une impasse. Mais prendre conscience de notre ignorance, c’est la première étape, indispensable, dans le chemin vers la connaissance. Ni le savant ni l’ignorant ne cherche le savoir : le savant parce qu’il le possède déjà, l’ignorant parce qu’il ignore ce qui lui manque. Le philosophe au sens étymologique (l’ami de la sagesse) doit donc être à la fois savant et ignorant : il ignore, mais il sait qu’il ignore, et la conscience de ce manque déclenche le désir de le combler. Fontenelle a exprimé ce « différentiel moteur » par une belle formule :

     


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  • Socrate (470-399)

    En résumé

    • Socrate n’a rien écrit ; il discute avec les gens (ironie et maïeutique) et leur montre qu’ils ne savent rien ; lui-même prétend ne rien savoir :
     « tout ce que je sais,
    • c’est que je ne sais rien »
    • En distinguant ainsi savoir et opinion, Socrate est le fondateur de la rationalité et de la philosophie (Descartes introduira une révolution comparable, lui aussi par l’application d’un doute méthodique, au XVIIe siècle)
    • Cette reconnaissance de notre ignorance est le point de départ nécessaire de toute recherche
    • C’est aussi une injonction éthique à faire retour sur soi : Socrate reprend l’injonction du temple de Delphes : « connais-toi toi-même »
    • Finalement, Socrate est condamné à mort par le tribunal démocratique d’Athènes, pour incroyance et corruption de la jeunesse ; il aurait pu échapper à la mort mais il préfère mourir, par respect pour la démocratie qu’il aime et accepte ; il boit la ciguë devant ses amis en pleurs

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